Foire aux questions

Dans cet article, vous trouverez des réponses aux questions fréquemment posées sur les sujets abordés au cours de cette semaine.

1. Quelle est la différence entre microbiote et microbiome ?

Le microbiote fait uniquement référence à l’ensemble de micro-organismes présents dans un environnement spécifique. Par exemple, le terme microbiote intestinal ne fait référence qu’à l’ensemble d’archébactéries, de champignons, de bactéries et de virus présents dans l’intestin. Le microbiome fait référence à l’ensemble des gènes hébergés par des micro-organismes, ce que l’on appelle le théâtre d’activité. La théâtre d’activité fait référence à la fonction du microbiote, comme la production de produits chimiques tels que les métabolites microbiens, qui peuvent être bénéfiques ou préjudiciables. Tout dépend en vérité des espèces qui dominent dans certaines conditions ou après certaines perturbations.

2. Existe-t-il des preuves indiquant quelle méthode d’alimentation est la meilleure pour les nourrissons ?

Le lait maternel représente la source de flore optimale pour la nutrition infantile, car il favorise le développement des défenses immunitaires et la fonction gastro-intestinale, protège contre l’entérocolite ulcéro-nécrosante, améliore les résultats cliniques à long terme et est supposé avoir un effet bénéfique sur le développement du microbiote intestinal du nourrisson. L’allaitement apporte un mélange de nutriments et d’immunoglobulines qui peuvent façonner sélectivement la croissance et la fonction des microbes bénéfiques. La nutrition a un impact majeur sur la composition et la fonction du microbiote en début de vie, avec l’arrêt de l’allaitement et l’introduction d’aliments solides, étapes nécessaires pour évoluer vers un microbiote semblable à celui d’un adulte.

3. L’utérus est-il stérile ?

Il existe des preuves attestant du fait que le fœtus n’est pas stérile et contient des micro-organismes. Le transfert de microbes de la mère à l’enfant pendant la période périnatale est un déterminant majeur de la composition du microbiote chez les nouveau-nés.

4. Existe-t-il des preuves indiquant qu’une naissance par voie basse donne lieu à un microbiote qui facilite le départ dans la vie des bébés ?

Avec la césarienne, les nourrissons ne sont pas directement exposés aux microbes maternels et sont donc plus susceptibles d’être colonisés par des micro-organismes environnementaux. Cela pourrait être un désavantage.

5. Existe-t-il un lien entre des affections neurologiques comme la maladie de Parkinson et l’intestin ?

Le microbiome est un composant clé de ce que l’on appelle l’axe intestin-cerveau, et les déséquilibres de l’homéostasie intestinale sont souvent associés à des pathologies immunologiques, neurologiques et psychiatriques. Un état pro-inflammatoire semble favoriser le développement de la maladie dans de nombreux troubles neurologiques liés à un marqueur microbien spécifique.

6. Notre microbiote étant unique à chacun je me suis demandé s’il était possible pour les scientifiques de tester et d’enregistrer les microorganismes présents dans le microbiome ?

Les échantillons fécaux sont souvent utilisés pour donner une idée de la composition du microbiote intestinal. Les résultats de cet examen peuvent concerner trois axes : la composition microbienne, la reconstruction du génome et la détermination des voies métaboliques qui peuvent être utilisées à partir de microbes pour produire des molécules.

7. Tous les virus doivent-ils être considérés comme des ennemis ?

Non. Les voies digestives de l’homme sont souvent examinées d’un point de vue bactérien, mais il convient de souligner que d’autres microbes apportent également des contributions fonctionnelles importantes. Le terme « virome » définit le matériel génétique viral présent dans un environnement. Des efforts considérables ont été déployés pour caractériser les virus procaryotes, également connus sous le nom de bactériophages ou phages. Plus précisément, les bactériophages peuvent être utilisés pour la modulation du microbiote, et les phages peuvent fonctionner comme régulateurs de la charge bactérienne et être utilisés en tant que substituts au traitement antibiotique.